mardi 29 mai 2012

Majorité silencieuse ou moutons de panurge?


Le nouvel argument en vogue actuellement pour discréditer et minimiser la portée du mouvement étudiant québécois contre la hausse des frais de scolarité est l'existence d'une "majorité silencieuse". Cette majorité de "sans voix" dont une certaine radio de Québec (93,3) se donne la mission d'être le porte-voix.

La majorité silencieuse, c’est le troupeau de moutons de panurge qui attend que l’herbe soit apprêtée pour la brouter.

lundi 28 mai 2012

À Montréal, les employeurs préfèrent les «Bélanger» aux «Traoré» !

À Montréal, mieux vaut s'appeler Bélanger que Traoré ou Ben Saïd pour trouver un emploi, révèle la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ) dans une étude parue aujourd'hui. Un test démontre que, à qualifications et compétences égales, les candidats dont le nom a une consonance québécoise ont 60% de plus de chances d'être invités à un entretien d'embauche que ceux qui ont un nom à consonance africaine, arabe ou latino-américaine.

dimanche 25 mars 2012

Hausse des frais de scolarité : le gouvernement n'aura pas le choix de négocier avec les étudiants si la grève dure !

Philippe Dumesnil
L'auteur est professeur de philosophie au collège de Valleyfield.
http://www.cyberpresse.ca/

Tout le monde a une opinion sur la grève mais personne ne traite d'une question de fond: que se passera-t-il si le gouvernement refuse de changer de position et que les étudiants ne retournent pas en classe ?  La réponse doit en inquiéter certains, car si la grève se poursuit et prend de l'ampleur, les étudiants sont assurés de gagner.

samedi 24 mars 2012

L'aide internationale canadienne finance indirectement des multinationales minières !


L’article ci-dessous de Cyberpresse parle du nouveau virage de l’aide internationale qui permet de financer indirectement des multinationales minières. En réalité, il n’y a rien de nouveau dans ce virage. Dans le fond, l’aide internationale a toujours profité d’abord aux entreprises privées des pays donateurs avant les populations des pays en développement. La seule différence dans la nouvelle orientation de l’aide canadienne est dans la forme (association plus directe entre des ONG et des minières) et dans le fait que l’ACDI affiche clairement ses ambitions et ne cache plus la finalité de l’aide sous une couche épaisse de bons sentiments. Il faut d’abord et avant tout que l’aide canadienne soit rentable, rapporte des dividendes pour le Canada. Voilà qui est très clair.


Les ONG de coopération internationale risquent-elles de perdre leur âme en s'associant avec des entreprises minières canadiennes à l'étranger? L'argent de l'ACDI doit-il être versé à des projets qui pourraient profiter à des sociétés qui brassent des milliards? Le virage amorcé l'automne dernier par la ministre Bev Oda repose sur un mariage contre nature, disent les critiques. Mais ceux-ci ne font pas l'unanimité. Deux conférences se pencheront sur cette controverse, la semaine prochaine, à Montréal. Coup d'oeil sur un gros malaise.

dimanche 11 mars 2012

Hausse draconienne des frais de scolarité : Québec en guerre contre ses « futurs meilleurs contribuables »


Source : Rachad Lawani
http://affairesautrement.blogspot.com/

Sur un plan strictement individualiste, le combat des étudiants contre la hausse des frais de scolarité ne me concerne pas nécessairement. J’aurai pu même, comme la majorité des gens, fait montre d’une certaine indifférence car en venant au Québec comme étudiant étranger il y a quelques années, mes études m’avaient coûté plus de  3 000$ plus chères par session que les frais payés par un étudiant québécois. Mais je trouve désolant l’indifférence et le cynisme de la population en général envers la situation étudiante. La société est un TOUT et les étudiants en font partie intégrante. Ce n’est pas parce que nous ne sommes plus étudiants que leur problème ne nous concerne pas.

Quand on écoute le discours ambiant, on dirait qu’on parle d’une couche sociale de nantis qui se battent pour protéger des avantages bombons. Et pourtant, le revenu annuel moyen d’un étudiant universitaire québécois atteint à peine 13 000$, encore plus faible au premier cycle pour une dette moyenne de 14 000$ .  Les étudiants, ce n’est pas juste eux, c’est nous aussi.

dimanche 19 février 2012

La Banque TD associe immigration et croissance économique


Le vieillissement de la population, qui fait craindre pour l'économie canadienne au cours des prochaines années, pourrait avoir comme solution une immigration à laquelle on offre de meilleures chances. C'est du moins la conclusion d'une étude rendue publique mardi par la Banque TD.

L'étude affirme que simplement en assouplissant les règles du marché du travail pour reconnaître la formation ou les habiletés des immigrants au même titre que les autres Canadiens, on pourrait ajouter 370 000 travailleurs à la population active, et ainsi faire augmenter le PIB de 2 %, ou 30 milliards de dollars.

Cette nouvelle philosophie pourrait réduire la dépendance de ces nouveaux Canadiens envers les programmes sociaux, augmenterait les revenus gouvernementaux, ainsi que les dépenses de consommation et l'intérêt pour le marché de l'immobilier.

samedi 18 février 2012

Quid des habitudes média des minorités au Canada?


Les recherches dans les domaines du marketing et des médias sur les groupes ethniques et les communautés culturelles au Canada et au Québec sont très rares et la connaissance des habitudes médias et de consommation de ces groupes demeure faible ou absente.
En effet, plusieurs paliers gouvernementaux ont tenté d'aborder la relation médias-communautés culturelles, mais ces tentatives ont concerné davantage la représentativité de ces dernières sur les écrans et dans les salles de rédaction.

Certes, le pourcentage des groupes minoritaires demeure faible du point de vue marché, à l'inverse de leur proportion chez le voisin du sud, mais leur poids est appelé à évoluer rapidement dans les dix années à venir.
Un recoupement des données du Print Measurement Bureau permet de relever certaines caractéristiques de ces groupes et leurs spécificités par rapport à la moyenne nationale et québécoise en ce qui concerne la consommation des programmes de télévision.

Enseignants issus de l'immigration: choc culturel "en masse" au Québec



À gauche, Hassan Moniovitch, servant de la crème glacée à ses élèves.
À droite, le Dr Jean Fils-Aimé
Source : http://www.mediamosaique.com/
Dans le milieu de l'éducation où le personnel enseignant se métisse de plus en plus, le choc culturel se vit pourtant au quotidien, et ce, même après plus d'une décennie d'ancienneté. Des témoignages recueillis auprès de profs du secondaire issus de l'immigration confirment cette tendance lourde.
Haïtien d'origine, Dr Jean-Fils Aimé, qui enseigne dans une école privée desservant une clientèle plutôt aisée, se dit toujours choqué de voir autant de jeunes décrocher volontairement de l'école alors que, dans son pays d'origine, ses compatriotes bravent quotidiennement jusqu'à dix kilomètres, souvent le ventre vide, pour se procurer le pain de l'instruction.

Une langue massacrée
Énumérant les ratés de l'école québécoise, Fils-Aimé, dans un reportage réalisé par Radio-Canada relayé par l'Agence de presse Médiamosaïque,  critique le fait que le système fasse table rase de la mémorisation ou de l'apprentissage par cœur, de la dictée. Une liberté qui autorise discrètement les locuteurs à massacrer la langue qui est, paradoxalement, une chasse gardée au Québec.

Je ne veux pas être tolérée !


Je partage le cri de coeur de cette jeune femme. Très inspirant.

Le vivre ensemble "harmonieux" commence à partir du moment où on est capable d'apprécier les différences des autres, non pas seulement à partir de nos propres références mais en se mettant à leur place. 

Dalila Awada
L'auteure est étudiante en sociologie à l'UQAM.

La presse, rubrique opinions.
La tolérance. Par quel bout on prend ça? Par quelle sacrosainte «objectivité» on aborde ce sujet? Je n'en ai pas la moindre idée, alors je veux partager une petite bribe de bagage personnel avec vous. Mais, je vous avertis tout de suite, ma vie n'a absolument rien d'exceptionnel. Pourtant, ces dernières années, quasi quotidiennement, j'avais l'impression que les manchettes, les nouvelles, les tribunes médiatiques, les chroniques, les lois, tout, criait mon nom.
Je ne suis personne, mais je deviens malgré moi tout le monde à la fois. Je ne suis pas une victime, mais pourtant c'est comme ça qu'on me dépeint. Je ne suis pas un danger public, mais pourtant dans les nouvelles, on rappelle hebdomadairement à tout le monde à quel point je suis dérangeante. Oui, il y a certes dans la nature humaine une méfiance face à l'inconnu et un refus de voir ses valeurs heurtées, qui peut résulter en un comportement distant, voire en insultes parfois. Mais le contraire est tout aussi vrai.

jeudi 16 février 2012

Scandale de la viande halal : opacité, identité et hypocrisie !


Les talibans sont vraiment dans nos assiettes?

Commençons par souligner que le halal commercial respecte la loi et les règles sanitaires du MAPAQ. Olymel ne met aucunement en danger la santé des consommateurs en produisant de la viande « halal ». Les seuls qui se font fourrer dans cette affaire sont des musulmans rigoristes qui recherchent absolument du halal. Ils se font servir du faux halal par des entreprises qui sont prêtes à tout pour gonfler leurs profits. La victime n’est pas nécessairement celle que l’on croit.

Au delà de la propagande islamophobe, la notion traditionnelle de « Halal » se base sur des notions de foi, de santé, de propreté, de bien-être animal (le musulman évite de consommer du sang parce que c’est une substance réputé vecteur de maladies et un milieu favorable à la prolifération de bactéries. Extrait d’un document du Service d’exportation agroalimentaire du Canada : « Selon les exigences de l'islam, les animaux doivent être abattus convenablement pour que la viande soit jugée halal. La méthode d'abattage utilisée doit préserver la qualité de la viande et éviter toute contamination microbienne. Par exemple, un animal mort autrement que par l'abattage est généralement jugé malade. La plupart des maladies sont liées au sang des animaux; l'abattage est par conséquent obligatoire pour que l'on puisse s'assurer que l'animal est entièrement vidé de son sang, réduisant ainsi au minimum le risque d'infection microbienne. Cette exigence est conforme à la notion de propreté toujours mise en avant par l'islam ».

mardi 17 janvier 2012

Une fausse bande-annonce pour lutter contre le tabagisme !

Le débat : L'utilisation de la peur en publicité sociale est-elle efficace ?
Par mes observations empiriques, je penche plutôt vers le NON. Les études ne sont pas unanimes sur l'efficacité de l'approche non plus. Mais pourquoi dépense t-on autant d'argent des contribuables à chaque année pour ce genre d'intervention qui a prouvé ses limites?



L'article
Le taux de tabagisme stagne à 23 % au Québec et les tentatives d'arrêt tabagique chez les fumeurs ont diminué de 13 points de pourcentage depuis 10 ans. C'est pour réduire l'ampleur du problème du tabagisme que débute aujourd'hui la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac qui met de l'avant une campagne publicitaire nouveau genre, présentée sous forme de bande-annonce d'un faux film catastrophe. Une salle d'urgence bondée, 28 victimes par jour au Québec, 100 000 jeunes touchés par le fléau et 10 000 morts par année au Québec sont autant d'éléments utilisés dans la publicité de cette campagne pour décrire ce problème de santé publique majeur.

lundi 16 janvier 2012

Éduc'alcool : Buvez Buvez mais pas plus de 10 ou 15 verres par semaine !


Commentaire : Ce type de campagne peut être intéressant pour la clientèle d'alcolo-dépendants mais je ne suis pas sûr le message véhiculé est pertinent pour les jeunes qui n'ont pas encore commencé par boire.

Lire l'article http://www.arrondissement.com/

Éduc'alcool lance la plus vaste campagne  de son histoire pour réduire la consommation excessive d'alcool
C’est avec l’objectif de faire largement connaître les niveaux de consommation d’alcool à faible risque, vulgarisés par la formule « 2-3-4-0 », qu’Éduc’alcool lance aujourd’hui la plus vaste campagne d’information de son histoire afin de sensibiliser les Québécois à l’importance de ne pas dépasser les limites sécuritaires et pour tenter d’inverser la tendance à l’augmentation des épisodes de consommation excessive au Québec.
Bien que, dans l’ensemble, la très grande majorité des Québécois consomment de l’alcool de manière équilibrée, modérée et responsable, on constate une augmentation de la consommation abusive chez un nombre – limité mais réel – de buveurs. C’est pourquoi, en plus de continuer à promouvoir la modération, Éduc’alcool va désormais la quantifier.


Un comité national d’experts, dont faisait partie la conseillère scientifique d’Éduc’alcool, a élaboré les directives relatives à la consommation d’alcool à faible risque. Elles ont été révisées par trois sommités scientifiques de trois continents et endossées par un nombre impressionnant d’organismes publics et privés. Elles sont désormais LA référence.

jeudi 12 janvier 2012

Viser la parité dans les conseils d’administration des grandes entreprises : un combat indispensable ou un combat d’image ?

Le gouvernement du Québec veut mettre sur pied un comité, la Table des partenaires influents, afin d'inciter les entreprises québécoises inscrites en bourse, à accroître le nombre de femmes au sein de leur conseil d'administration.
Ce comité, coprésidé par l'ancienne ministre libérale Monique Jérôme-Forget et l'ancien PDG de SNC-Lavalin Guy Saint-Pierre, a pour mission de trouver des moyens concrets de promouvoir la présence de femmes dans les conseils d'administration et dans la haute direction des grandes entreprises privées québécoises, cotées en bourse.

La Table des partenaires compte huit membres du monde des affaires :
- Yvon Charest, président et chef de la direction d'Industrielle Alliance
- Jacynthe Côté, chef de la direction de Rio Tinto Alcan
- Paule Gauthier, avocate chez Stein Monast
- Serge Godin, président-directeur général de CGI
- Isabelle Hudon, présidente de la Financière Sun Life pour le Québec
- Hubert T. Lacroix, président-directeur général de Radio-Canada
- Monique Leroux, présidente du Mouvement Desjardins
- Brian Levitt, avocat-conseil chez Osler
Une si prestigieuse équipe pour travailler sur une problématique qui relève plus du luxe que d’une nécessité prioritaire dans la situation économique actuelle du Québec.
Pourquoi ne concentrer les efforts sur le processus d’équité salariale en cours dans les entreprises pour garantir que les femmes aient le même salaire que les hommes pour un même type de travail ? Voilà une réelle problématique d’iniquité à corriger.

Au Québec, 14 % des membres des C.A. des 50 grandes entreprises cotées en bourse étaient des femmes en 2007, selon le Canadian Spencer Stuart Board Index 2009. La situation est semblable au Canada.

Pourquoi veut-on limiter l’analyse de la situation des femmes dans le monde des affaires aux 50 plus grandes entreprises du Québec et aux 500 plus grandes entreprises canadiennes alors que le Canada et surtout le Québec est une nation de PME et d’entreprises familiales?