mercredi 27 juillet 2011

DSK, un brillant économiste ?
Je suis tanné d’entendre les admirateurs de DSK répéter ce refrain sans cesse.
Pour moi, DSK reste un de ces hommes chanceux dont la réputation, l’intelligence et l’expertise sont exagérées. Bien sûr, il a eu la chance d’occuper des postes politiques prestigieux qui ne sont pas donnés à tout le monde. Son apogée fut sa nomination à la tête du FMI. La nomination à la tête du FMI de C. Lagarde, une spécialiste du droit, avant l’économie et les finances, démontre
bien que les nominations politiques n’ont rien à voir avec les compétences intrinsèques des candidats. Ceux qui font le plus gros du boulot sont dans l’ombre. Je respecte le parcours de DSK avec une licence en droit public et un doctorat ès sciences économiques à l'université Paris X. Soyons honnête, ses 2 chefs-d’œuvre en économie: sa thèse " Économie de la famille et accumulation patrimoniale " et son livre sur " La richesse des Français ", deux ouvrages publiés avant ma naissance, il y a plus de trente ans, ne le prédisposent guère au prix Nobel. Il n’est pas non plus l’auteur d’un best-seller en économie. J’en ai lu des livres pendant mes études en sciences éco et DSK n’était pas une référence dans aucun modèle, aucune théorie économique en macro comme en micro-économie. Avec la panoplie de prix Nobel d’économie qu’ils ont (écrasante majorité), les Américains n’ont certainement pas besoin des conseils de DSK pour sortir de la récession, comme le suggèrent certains de ses admirateurs. Il reste donc un homme dont la célébrité reposera sur l'un des plus grands scandales sexuels de l'histoire. Le plus probable, c'est que DSK restera un cas d'études clinique pour sexologues ou psychologues en herbe.
Quand on parle de grand économiste français contemporain, je pense Olivier Blanchard, un des plus grands macro-économistes qui enseigne à MIT. Justement, il est chef économiste au FMI et spécialiste de la question de déficit et des dettes publics. Si les Américains ont besoin d’un Français, ils l’ont.


1 commentaire:

  1. Je trouvais curieux le fait que le procureur tardait à donner accès au fameux enregistrement à l'avocat de N. Diallo. Le NY Post, pressé de sortir un scoop, à publié une traduction inexacte de phrases sorties de leur contexte. L'avocat contexte clairement cette traduction qui a miné la crédibilité de Mme Diallo :
    «Nous avons écouté cet enregistrement et il montre que la victime n'a jamais prononcé ces mots». «Elle a dit à cette personne que "quelqu'un a essayé de me violer et c'est quelqu'un qui a du pouvoir, un homme important"». http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/laffaire-dsk/201107/27/01-4421394-laccusatrice-entendue-pendant-huit-heures-sur-une-conversation-cle.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS2

    Le bureau du procureur n'a même pas répliqué comme à son habitude.
    Et c'est évident qu'il a fallu la pression populaire et la sortie médiatique de la présumée victime pour que le procureur décide de revenir sur cet élément clé.
    Moi qui disais que la sortie de Mme Diallo était risquée et inappropriée, je dois avouer que ce n'est finalement pas une mauvaise stratégie. Ca pousse enfin le procureur à faire un travail plus sérieux. Il ne veut pas donner l'impression d'un lâche qui ne pense qu'à sa carrière. Me Thompson me semble un méchant bon stratège, ce gars va devenir une superstar s’il gagne sa cause au criminel ou au civil.

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