dimanche 19 février 2012

La Banque TD associe immigration et croissance économique


Le vieillissement de la population, qui fait craindre pour l'économie canadienne au cours des prochaines années, pourrait avoir comme solution une immigration à laquelle on offre de meilleures chances. C'est du moins la conclusion d'une étude rendue publique mardi par la Banque TD.

L'étude affirme que simplement en assouplissant les règles du marché du travail pour reconnaître la formation ou les habiletés des immigrants au même titre que les autres Canadiens, on pourrait ajouter 370 000 travailleurs à la population active, et ainsi faire augmenter le PIB de 2 %, ou 30 milliards de dollars.

Cette nouvelle philosophie pourrait réduire la dépendance de ces nouveaux Canadiens envers les programmes sociaux, augmenterait les revenus gouvernementaux, ainsi que les dépenses de consommation et l'intérêt pour le marché de l'immobilier.

samedi 18 février 2012

Quid des habitudes média des minorités au Canada?


Les recherches dans les domaines du marketing et des médias sur les groupes ethniques et les communautés culturelles au Canada et au Québec sont très rares et la connaissance des habitudes médias et de consommation de ces groupes demeure faible ou absente.
En effet, plusieurs paliers gouvernementaux ont tenté d'aborder la relation médias-communautés culturelles, mais ces tentatives ont concerné davantage la représentativité de ces dernières sur les écrans et dans les salles de rédaction.

Certes, le pourcentage des groupes minoritaires demeure faible du point de vue marché, à l'inverse de leur proportion chez le voisin du sud, mais leur poids est appelé à évoluer rapidement dans les dix années à venir.
Un recoupement des données du Print Measurement Bureau permet de relever certaines caractéristiques de ces groupes et leurs spécificités par rapport à la moyenne nationale et québécoise en ce qui concerne la consommation des programmes de télévision.

Enseignants issus de l'immigration: choc culturel "en masse" au Québec



À gauche, Hassan Moniovitch, servant de la crème glacée à ses élèves.
À droite, le Dr Jean Fils-Aimé
Source : http://www.mediamosaique.com/
Dans le milieu de l'éducation où le personnel enseignant se métisse de plus en plus, le choc culturel se vit pourtant au quotidien, et ce, même après plus d'une décennie d'ancienneté. Des témoignages recueillis auprès de profs du secondaire issus de l'immigration confirment cette tendance lourde.
Haïtien d'origine, Dr Jean-Fils Aimé, qui enseigne dans une école privée desservant une clientèle plutôt aisée, se dit toujours choqué de voir autant de jeunes décrocher volontairement de l'école alors que, dans son pays d'origine, ses compatriotes bravent quotidiennement jusqu'à dix kilomètres, souvent le ventre vide, pour se procurer le pain de l'instruction.

Une langue massacrée
Énumérant les ratés de l'école québécoise, Fils-Aimé, dans un reportage réalisé par Radio-Canada relayé par l'Agence de presse Médiamosaïque,  critique le fait que le système fasse table rase de la mémorisation ou de l'apprentissage par cœur, de la dictée. Une liberté qui autorise discrètement les locuteurs à massacrer la langue qui est, paradoxalement, une chasse gardée au Québec.

Je ne veux pas être tolérée !


Je partage le cri de coeur de cette jeune femme. Très inspirant.

Le vivre ensemble "harmonieux" commence à partir du moment où on est capable d'apprécier les différences des autres, non pas seulement à partir de nos propres références mais en se mettant à leur place. 

Dalila Awada
L'auteure est étudiante en sociologie à l'UQAM.

La presse, rubrique opinions.
La tolérance. Par quel bout on prend ça? Par quelle sacrosainte «objectivité» on aborde ce sujet? Je n'en ai pas la moindre idée, alors je veux partager une petite bribe de bagage personnel avec vous. Mais, je vous avertis tout de suite, ma vie n'a absolument rien d'exceptionnel. Pourtant, ces dernières années, quasi quotidiennement, j'avais l'impression que les manchettes, les nouvelles, les tribunes médiatiques, les chroniques, les lois, tout, criait mon nom.
Je ne suis personne, mais je deviens malgré moi tout le monde à la fois. Je ne suis pas une victime, mais pourtant c'est comme ça qu'on me dépeint. Je ne suis pas un danger public, mais pourtant dans les nouvelles, on rappelle hebdomadairement à tout le monde à quel point je suis dérangeante. Oui, il y a certes dans la nature humaine une méfiance face à l'inconnu et un refus de voir ses valeurs heurtées, qui peut résulter en un comportement distant, voire en insultes parfois. Mais le contraire est tout aussi vrai.

jeudi 16 février 2012

Scandale de la viande halal : opacité, identité et hypocrisie !


Les talibans sont vraiment dans nos assiettes?

Commençons par souligner que le halal commercial respecte la loi et les règles sanitaires du MAPAQ. Olymel ne met aucunement en danger la santé des consommateurs en produisant de la viande « halal ». Les seuls qui se font fourrer dans cette affaire sont des musulmans rigoristes qui recherchent absolument du halal. Ils se font servir du faux halal par des entreprises qui sont prêtes à tout pour gonfler leurs profits. La victime n’est pas nécessairement celle que l’on croit.

Au delà de la propagande islamophobe, la notion traditionnelle de « Halal » se base sur des notions de foi, de santé, de propreté, de bien-être animal (le musulman évite de consommer du sang parce que c’est une substance réputé vecteur de maladies et un milieu favorable à la prolifération de bactéries. Extrait d’un document du Service d’exportation agroalimentaire du Canada : « Selon les exigences de l'islam, les animaux doivent être abattus convenablement pour que la viande soit jugée halal. La méthode d'abattage utilisée doit préserver la qualité de la viande et éviter toute contamination microbienne. Par exemple, un animal mort autrement que par l'abattage est généralement jugé malade. La plupart des maladies sont liées au sang des animaux; l'abattage est par conséquent obligatoire pour que l'on puisse s'assurer que l'animal est entièrement vidé de son sang, réduisant ainsi au minimum le risque d'infection microbienne. Cette exigence est conforme à la notion de propreté toujours mise en avant par l'islam ».