Source : http://www.international.gc.ca
Longtemps perçue comme « l’ultime frontière » dans le monde des affaires internationales, l’Afrique subsaharienne adopte un nouveau statut : celui de marché émergent. Selon les prévisions, le continent africain devrait connaître une croissance annuelle de plus de 5 p. 100, et le Fonds monétaire international a récemment prédit que la croissance de l’Afrique dépassera celle de l’Asie au cours des cinq prochaines années.
Selon une analyse publiée dans la revue The Economist, six des dix économies connaissant la croissance la plus rapide au monde se trouvent en Afrique. La Banque mondiale a conclu récemment que l’Afrique est « à l’orée d’un décollage économique » et que les entreprises non dotées d’une stratégie pour l’Afrique seront laissées pour compte.
CanadExport s’est entretenu avec Lucien Bradet, président et directeur général du Conseil canadien pour l’Afrique, afin de savoir pourquoi les entreprises canadiennes n’accordent pas suffisamment d’attention à l’Afrique. Il attribue cette réticence aux trois mythes suivants :
Mythe no 1 : Tout en Afrique tourne autour de l’aide.
« Le continent offre de nombreuses possibilités en matière d’exportation et d’investissement, indique M. Bradet. Chaque semaine, mon organisation affiche 60 nouveaux débouchés couvrant tous les aspects de l’économie. Cela représente 1 800 débouchés par année. En Afrique, les flux d’investissement sont plus importants que les apports en aide. » D’après la Banque mondiale, l’investissement direct à l’étranger en Afrique a augmenté considérablement au cours des dernières années, passant de 10 milliards de dollars en 2000 à plus de 88 milliards de dollars en 2008.
Mythe no 2 : Le continent africain est instable.
« L’Afrique compte 53 pays, et seule une poignée de ceux-ci éprouve des problèmes, mentionne M. Bradet. Bon nombre de ces pays réalisent des gains importants au chapitre de la transparence, de l’amélioration de la gouvernance et de la saine gestion des affaires, notamment l’Afrique du Sud, le Sénégal, le Kenya, la Tanzanie et le Ghana. » D’autres analystes sont du même avis et citent comme exemple des réformes macroéconomiques positives, des politiques favorables aux entreprises et une stabilité politique accrue dans bien des nations subsahariennes.
Mythe no 3 : Il n’y a pas de croissance en Afrique.
« L’Afrique compte 53 pays, et seule une poignée de ceux-ci éprouve des problèmes, mentionne M. Bradet. Bon nombre de ces pays réalisent des gains importants au chapitre de la transparence, de l’amélioration de la gouvernance et de la saine gestion des affaires, notamment l’Afrique du Sud, le Sénégal, le Kenya, la Tanzanie et le Ghana. » D’autres analystes sont du même avis et citent comme exemple des réformes macroéconomiques positives, des politiques favorables aux entreprises et une stabilité politique accrue dans bien des nations subsahariennes.
Mythe no 3 : Il n’y a pas de croissance en Afrique.
D’après M. Bradet, de nombreux Canadiens croient que l’Afrique offre peu de possibilités pour leur entreprise, car ils estiment à tort que l’Afrique est stagnante. « Bien qu’il y ait beaucoup de pauvreté, dit-il, l’Afrique se développe rapidement. Le continent en entier est ouvert au monde des affaires; les investissements sont les bienvenus et le rendement est très élevé. » D’importants besoins en infrastructure devront être comblés au cours de la prochaine décennie. Des économistes d’Exportation et développement Canada s’attendent à ce que la demande continue de croître dans des secteurs comme l’exploitation minière, le pétrole et le gaz, la transformation des aliments, les produits pharmaceutiques, les engrais, la construction, le matériel médical, les services de santé et le génie.
Comme l’indique M. Bradet, si les exportateurs et les investisseurs canadiens négligent l’Afrique, ils ne pourront pas profiter de son vaste potentiel. « L’Afrique est une terre riche en possibilités pour les Canadiens, et ce, dans tous les domaines. Malheureusement, la présence canadienne dans le continent n’est pas assez importante pour saisir toutes ces possibilités, dit-il. D’autres pays y sont bien plus actifs que le Canada, et la concurrence est féroce. Si nous ne déployons pas un effort concerté à cet égard, ces autres pays s’approprieront du territoire et saisiront les débouchés que nous sommes en parfaite mesure d’obtenir. »
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