Le Canada obtient constamment un rendement inférieur à la moyenne dans les comparaisons de sa capacité d’innovation avec celle d’autres pays. Il s’est classé 14e parmi 17 pays industrialisés dans le bulletin sur l’innovation du rapport Les performances du Canada : Bilan comparatif du Conference Board.
Dans le rapport intitulé Immigrants as Innovators: Boosting Canada’s Global Competitiveness, les analystes ont utilisé un certain nombre de mesures pour montrer que les pays retirent des avantages de l’immigration. Par exemple, au Canada :
- au moins 35 p. 100 des chaires de recherche sont dirigées par des personnes d’origine étrangère, bien que les immigrants ne représentent que le cinquième de la population canadienne;
- toutes proportions gardées, les immigrants gagnent des prix plus prestigieux dans les domaines de la littérature et des arts du spectacle (23 p. 100 des finalistes et 29 p. 100 des gagnants du Prix Giller, ainsi que 23 p. 100 des lauréats du Prix du Gouverneur général pour les arts de la scène sont des immigrants);
- les taux d’immigration ont une incidence sur l’intensité des échanges commerciaux entre le Canada et les pays d’origine des immigrants. Selon le modèle, élaboré par le Conference Board, des facteurs connus qui influent sur le commerce, une hausse d’un point de pourcentage du nombre d’immigrants au Canada peut accroître la valeur des importations au pays de 0,21 p. 100 et celle des exportations, de 0,11 p. 100;
- les immigrants constituent une source de connaissances et d’expériences variées, qui peut renforcer l’innovation dans les entreprises canadiennes, selon les résultats d’un sondage mené pour cette étude et une analyse de la littérature sur le sujet;
- l’investissement direct étranger est supérieur au Canada en provenance des pays qui y sont bien représentés grâce à l’immigration, selon les données du recensement et d’Affaires étrangères et Commerce international Canada.
Les employeurs peuvent efficacement inscrire le recrutement, l’intégration et le maintien en poste des immigrants au nombre de leurs stratégies pour l’innovation. Au nombre des stratégies et des pratiques qui peuvent aider les immigrants à contribuer au marché du travail figurent les suivantes :
- Engager des immigrants à chaque niveau de l’organisation, même dans des postes de direction — Les employés sont généralement plus motivés par leur travail et plus fidèles à leur organisation s’ils voient un engagement de la part de celle-ci à l’égard de leur avancement;
- Affecter les membres de l’effectif à des tâches auprès de clients aux origines semblables — Les employeurs qui tirent parti de la diversité de leur personnel pour exploiter les divers marchés sont mieux placés pour répondre aux besoins de leurs clients;
- Encourager les immigrants à donner leur opinion — Les directeurs qui invitent activement leurs employés immigrants à communiquer leurs commentaires et leurs suggestions profitent d’une diversité de points de vue essentielle à l’innovation.
Mais c'est n'importe quoi cette étude! Parlant de rigueur scientifique, je préfère de loin le "remède imaginaire"
RépondreSupprimer"Selon le modèle, élaboré par le Conference Board, des facteurs connus qui influent sur le commerce, une hausse d’un point de pourcentage du nombre d’immigrants au Canada peut accroître la valeur des importations au pays de 0,21 p. 100 et celle des exportations, de 0,11 p. 100;"
Euhhh....Si les importations augmentent plus que les exportations, ça contribue à diminuer le solde de la balance commercial. Ce n'est pas exactement ce que j'appelle un impact positif!
Quant à la surreprésentation des immigrants dans les chaires de recherche, cela n'a rien de surprenant, puisque les universités sont particulièrement friand de professeurs formés à l'étranger. Est-ce que ces professeurs sont représentatifs de l'immigrant moyen qui passe de peine et de misère la grille de sélection? J'en doute fortement.
Bref, pas étonnant que ce genre d'étude biaisée ne soit pas publié dans les revues scientifiques sérieuses avec comité d'évaluation par les paires.
@Anonyme,
RépondreSupprimerPrenez la peine de signer vos interventions, SVP.
Le Conference Board http://www.conference-board.org/ est une référence en matière d'informations et d'analyses économiques, mondialement reconnue, au même titre que l'OCDE et la banque mondiale. C'est la crème des experts et des chercheurs qui travaillent pour ce genre d'organisation. Mais vous être libre de vos préférences.
Vous écrivez "Est-ce que ces professeurs sont représentatifs de l'immigrant moyen qui passe de peine et de misère la grille de sélection? J'en doute fortement." Il y a énormément d'immigrants de ce profil (étudiants ou professeurs) dans nos universités. C'est le pourquoi de leur surreprésentation.
Par ailleurs, ne vous contentez pas d'une compréhension simpliste de la notion de "balance commerciale". Une balance commerciale déficitaire ne veut pas dire que le pays va mal économiquement. « Un échange commercial est mutuellement profitable aux partenaires, et implique un enrichissement pour les deux ; les mots « excédent » et « déficit » sont donc inappropriés dans la mesure où ils sous-entendent respectivement un enrichissement et un appauvrissement ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Balance_commerciale
Ca arrive fréquemment que des grandes puissances économiques comme les USA, la France, le Royaume Uni présentent une balance commerciale négative alors que certains pays en développement présentent un excédent commercial. http://fr.wikipedia.org/wiki/Balance_commerciale
De plus les importations ne sont pas néfastes pour l’économie, surtout qu’elles comportent un faible taux de biens de consommation directe dans le cas du Canada.
Les importations permettent aussi de créer de l’activité dans un pays. En effet, il est rare que le produit importé soit directement acquis auprès du producteur étranger par le consommateur. Il faut que le produit soit transporté, parfois transformé avant d’être commercialisé. Les marges commerciales générées par les importations peuvent dépasser 10% dans les pays développés comme le Canada. Le plus important, c’est le niveau d’activité de production, de création d’emplois et de richesses dans le pays.
Selon l’INSEE, l'importation est généralement une opération favorable au consommateur (plus grand choix de produits, meilleure concurrence sur les prix) et un aiguillon de compétitivité pour les producteurs. Elle améliore donc le pouvoir d’achat des nationaux.
Par ailleurs, du fait de la mondialisation économique, les deux flux sont souvent intimement liés (ex: importation de matières et composants et réexportation de produits finis)