Pour espérer garder leur qualité de vie dans un avenir très rapproché, les Canadiens vont devoir une fois de plus composer avec l’immigration. Le Conference Board du Canada a alerté les autorités en leur sommant d’accueillir environ 100 000 immigrants de plus par année pour ne pas hypothéquer le régime de pensions des Canadiens.
Retraités en hausse, revenus en baisse
Le motif avancé par le spécialiste est archi simple : avec le ralentissement de la croissance du marché du travail annoncé pour les prochaines décennies, un moins grand nombre de travailleurs contribueront au régime de retraite, alors même que les retraités seront plus nombreux à en tirer des prestations.
Pour éviter cette pénurie de sous qui risque de nous appauvrir, «le gouvernement devra mettre en branle une politique d'immigration très active pour assurer la croissance de la main-d'oeuvre, accroître le nombre de travailleurs qui contribuent au régime de pensions, et contrebalancer les effets de l'exode des baby-boomers du marché du travail».
C’est, en tout cas, ce qu’a rapporté Presse Canadienne qui, à l'occasion d'un sommet sur l'avenir des pensions, s’est entretenue avec l'économiste en chef du Conference Board du Canada, Glen Hodgson, dont quelques extraits ont été relayés ici par l’Agence de presse «Média Mosaïque».
Vers une économie plombée par le vieillissement
«Nous sommes un bien plus vieux pays, nous allons avoir moins de travailleurs pour alimenter le système (...) et cela va affaiblir notre économie. Une croissance plus lente de la main-d'oeuvre se traduit par une croissance économique plus lente», a expliqué M.Hodgson.
Comme la population vieillit et les familles comptent moins d'enfants, les immigrants - qui arrivent actuellement au pays au rythme d'environ 250 000 par année - deviendront la seule source de croissance de la population canadienne aux environs de 2030, a avancé le spécialiste du Conference Board.
L’immigration, la panacée ?
Qestionné là-dessus, Glen Hodgson ne croit pas que cela constitue le remède miracle. Toutefois, «même si une forte immigration ne renversera pas à elle seule le vieillissement du Canada, elle aidera à stabiliser la croissance à environ un pour cent par année. En conséquence, l'immigration deviendra la principale source de croissance pour la main-d'oeuvre de l'avenir, a-t-il fait valoir.
Le No un du Conference board du Canada suggère enfin aux gouvernements de «mettre en place des politiques qui stimulent la productivité - dont une politique d'immigration intégrée -, investir dans une main-d'oeuvre plus qualifiée, et augmenter les effectifs en encourageant les personnes à travailler plus longtemps».
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