L’article ci-dessous de Cyberpresse parle du nouveau virage de l’aide internationale qui permet de financer indirectement des multinationales minières. En réalité, il n’y a rien de nouveau dans ce virage. Dans le fond, l’aide internationale a toujours profité d’abord aux entreprises privées des pays donateurs avant les populations des pays en développement. La seule différence dans la nouvelle orientation de l’aide canadienne est dans la forme (association plus directe entre des ONG et des minières) et dans le fait que l’ACDI affiche clairement ses ambitions et ne cache plus la finalité de l’aide sous une couche épaisse de bons sentiments. Il faut d’abord et avant tout que l’aide canadienne soit rentable, rapporte des dividendes pour le Canada. Voilà qui est très clair.
Les ONG de coopération internationale risquent-elles de perdre leur âme en s'associant avec des entreprises minières canadiennes à l'étranger? L'argent de l'ACDI doit-il être versé à des projets qui pourraient profiter à des sociétés qui brassent des milliards? Le virage amorcé l'automne dernier par la ministre Bev Oda repose sur un mariage contre nature, disent les critiques. Mais ceux-ci ne font pas l'unanimité. Deux conférences se pencheront sur cette controverse, la semaine prochaine, à Montréal. Coup d'oeil sur un gros malaise.