J'ai écouté ce fameux échange viril entre M. Khadir M. Bouchard avec beaucoup d'amusement. C'est une vraie farce de voir M. Bouchard sortir de ses gonds pour si peu. C'est la faucheuse attitude d'un ex-dirigeant qui pense qu'il a tellement fait pour le Québec qu'il est interdit de le critiquer, qu'on doit l'accueillir à l'assemblée nationale sur un tapis rouge même s'il est venu dans un costume de lobbyiste. C’est tellement dommage de voir l’ex-premier ministre « patauger » autant dans sa cour du roi « Pataud ». Le vrai roi Pétaud dans tout cas, c’est M. Pinard dont la gestion de cette rencontre a été pathétique, tellement intimidé qu’il était par le Tout Puissant Bouchard. Il s’est même senti obligé de rappeler tout l’Amour de la nation à M. Bouchard afin de calmer son noble courroux et ensuite remettre le jeune présomptueux à sa place.
Encore une preuve que l’on vit dans une société où on a peur des débats, surtout quand ils sont un peu corsés. Les seuls échanges dans lesquels les Québécois se sentent confortables (de mon expérience), c’est quand on se lance des fleurs et se lèche les bottes. Dès que le ton monte, ils se sentent immanquablement mal à l’aise. Ca semble viscéral. Le lobbyiste aurait aimé que tout le monde lui tient des propos flatteurs dus à son passé de grand boss de la nation. Maudit Khadir qui se sent obligé d’être agressif parce qu’il joue seul dans son équipe et doit courir derrière ses secondes qui filent comme une peau de chagrin. Je le trouve parfois teigneux mais , maudit, qu’il fait un sacré boulot avec le peu de ressources dont il dispose.
Il y a une chose que j'ai retenue ces derniers jours avec le festival des commissions parlementaires, c'est que pour impressionner et faire marcher nos élus (nos "dépités"), hormis le gauchisant Khadir, pas besoin d'arguments imparables, juste les menaces suffisent. C'est absolument désolant et pathétique de voir nos élus baisser la tête et les culottes devant des lobbyistes, des hommes d'affaires, des politiciens impulsifs qui viennent les menacer dans l'enceinte sacrée de l'Assemblée nationale, bazardant le pouvoir que la population leur a confié pour défendre ses intérêts.
RépondreSupprimerQue ce soir Bouchard, Labeaume, PKP, la même stratégie a été utilisée et ca a l'air de marcher. Il suffit de menacer, de faire peur et nos élus se confondent en excuse et, en diatribes comme des enfants.
Oui, je retiens ces menaces qui ont servi à convaincre nos faiblards d’élus :
Bouchard : "Mais c'est la Cour du Roi Pataud!"
Labeaume : «Sinon, y'en aura plus d'entente. C'est-tu clair ? Y'en a aura plus!»
Je suis pour que les dossiers avancent pas avec les menaces mais dans le respect des règles et des lois qu’on s’est collectivement données.
Vive la démocratie !